Familles Prince et Pierre Prince


Charles Prince, 19-DIV-060, p.325.JPG Livre 19-DIV-060
Famile LePrince-Prince, 19-DIV-061, p.381.JPG Livre 19-DIV-061
Récupéré cet article *_** . «Hommage à feu Pierre Prince, écuyer», Le journal rend hommage au fondateur de Princeville, M. Pierre Prince qui est décédé le 22 mars 1863. «Que par les hautes qualités qu'il pratiqua comme citoyen et par son zèle à promouvoir les intérêts de ce village et de la colonisation, M. Prince a bien mérité de ses concitoyens et que les habitants du village de Princeville, soient priés de prendre le deuil pendant quinze jours». No. Identification : 5 744

Le Défricheur (Avenir), vol. 1, no 18 (26 mars 1863) : 3.


Journal
Pierre Prince. En l'honneur duquel on donna le nom de Princeville à la nouvelle corporation qui formait le nouveau village de 1856. Arrivé quelques temps après Édouard Leclerc, il se fit remarquer par sa générosité. Sa maison servit de mission aux quatre missionnaires qui ont oeuvré ici avant l'arrivée du curé Racine. Au décès de l'abbé Bélanger, on l'exposa dans sa maison avant de le transporter à Somerset. Pierre Prince céda pour 6 livres (24$) un terrain d'une superficie de 8 1/2 arpents pour la construction d'une église et d'une école. En 1851, il ouvrit un commerce qui prospéra rapidement, mais qui périclita aussi rapidement. Il quitta Princeville en 1855 pour Ham-Nord où il mourut le 22 février 1863 à l'âge de 67 ans. Apprenant la nouvelle, le curé Pelletier et les marguilliers demandèrent que son corps soit ramené à Princeville, ce qui fut accepté. Il a été inhumé sous l'église paroissiale le 25 février 1863. Il était l'époux de Marguerite Pratte.

Pierre Prince, Livre 100 iem, p27.JPG
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Livre 100e
Expo 1998 - Film 15
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Carton Noir B5 -40
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Pierre Prince et la faute de son fils, par Florent Charest.JPG
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PROLOGUE

1864
« [Pierre Prince] fut le premier marchand de Stanfold [Princeville]. Ses affaires allèrent si bien qu'au bout de quelques années sa fortune était estimée à $16,000. Cependant des revers vinrent traverser sa vie. Ayant remis son commerce entre les mains de son fils dans lequel il avait une confiance illimitée, celui-ci voulut trop embrasser, fit des pertes considérables, et Pierre Prince s'aperçut bientôt qu'il était ruiné. »
Auteur anonyme ,« Pierre Prince », revue Le Foyer Canadien (1864) t. 2 :366

1914
« En 1851, M. Prince avait ouvert à Stanfold un magasin général; il y fit de très bonnes affaires et arriva en peu d'années à la tête d'une jolie petite fortune; mais malheureusement pour lui, par suite de circonstances qu'il ne pouvait contrôler, M. Prince, voyant sa fortune diminuer considérablement tous les jours, se décida à quitter sa chère terre de Stanfold. »
Mailhot Ch.-Ed., Histoire des Bois-Francs, (réédit.1969, 2 t.) t. 2 : 33-34

1995
« [Pétrus le fils de Pierre Prince ] a été associé au commerce de son père à Princeville, commerce qu'il a malheureusement orienté vers la faillite, Il devient donc cultivateur, à partir de 1855. »
Vincent Prince, Dictionnaire des Prince, (rubrique #187) éd. 1995, : 52 (rubrique #200) éd. 2004, : 55

« Une énigme persiste pourtant... (Pétrus) a brièvement collaboré au commerce de son père qu'il a malheureusement acculé à la faillite, le forçant ainsi à se remettre à la culture de la terre. [et ayant perdu la trace de Petrus en 1869, et ne l'ayant pas encore retrouvée en 1995, l'auteur poursuit :] Pourquoi Pétrus a-t-il fui Princeville? Où est-il allé? après avoir causé la ruine du commerce de son père, avait-il peur pour sa propre réputation? (...) »
Vincent Prince, Si les Prince m'étaient contés, (1995), : 90

1995 mars
« L'histoire a de ces mystères. Pierre Prince avait un fils, un seul fils. Il se prénommait Pétrus. Pétrus aurait, dit-on, causé la ruine de son richissime père. Pétrus, père de huit enfants, honteux, se serait réfugié à Notre-Dame-de-Ham et y aurait opéré un moulin. Curieusement, tous les généalogistes ont perdu leurs traces. Qu'est-il advenu de Pétrus et de toute sa famille? Il est fort possible que le comité organisateur du rassemblement interpelle le public des Bois-Francs, les bonnes et les mauvaises langues, pour fabuler sur le sort de Pétrus. C'est ainsi que les Prince convieraient les auteurs des meilleures histoires à fêter avec eux du 7 au 9 juillet prochain [1995] »
Hélène Ruel, « Les Prince de retour au bercail en juillet » in le journal l'Union des Cantons de l'Est, Victoriaville, (Arthabaska) 15 mars 1995 : 10
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1995 Automne
« (...) Je demeure à Princeville et je dois vous dire que je n'avais jamais entendu parler de lui [Pétrus]. Il était le fils de Pierre Prince (qui demeurait en face de l'église) et on dit qu'il aurait ruiné son père. Honteux, il se serait réfugié dans les montagnes de Notre-Dame-de-Ham et de Saint-Fortunat. Mais la raison pour laquelle Vincent [Prince] n'a pas pu le retracer, c'est que Pétrus aurait changé son nom de Prince pour celui de Gosselin (probablement pour passer incognito). Si je vous dis cela, c'est que j'ai fait ma petite enquête, avec les dates [des enfants de Pétrus] et les registres de la ville, j'ai également rencontré un monsieur [Bertrand] Trottier qui a vécu toute sa vie à Notre-Dame-de-Ham. D'après lui, dans ce temps-là, on savait que ce Pétrus Gosselin était bel et bien le fils de Pierre Prince. Il travaillait au même moulin à farine que son père, alors décédé, avait possédé à Notre-Dame-de-Ham. J'ai également rencontré une dame Gosselin qui, dans son jeune âge, avait déjà entendu parler d'un Pétrus Gosselin mais qui était de ceux partis aux Etats-Unis. J'avais déjà commencé mes recherches lorsque les organisateurs du premier Grand rassemblement décidèrent de faire participer les gens de la région des Bois-Francs à un concours d'hypothèses sur la disparition de Pétrus et de sa famille.(...)
Angèle Prince , « Mais où est passé Pétrus », Le Petit Prince, Bulletin de l'Association des familles Prince d'Amérique. Vol 1, no 3-4, Automne-hiver 1995. Edition spéciale. 12p. :10

1998
« Après plusieurs années de prospérité, son commerce, sous la direction de son fils Petrus, connut des difficultés qui auraient amené M. Prince à s'exiler à Notre-Dame-de-Ham où il mourut en 1863. »
Claude Raymond, Dis-moi comment on a bâti mon pays. Monographie de Princeville et de Princeville paroisse. 1832-1998., 1998, Vol. 1 : 43

2000
Jean Prince trouve les mariages des enfants de Pétrus en Illinois. (Il est le Généalogiste attitré de l'Association des familles Prince d'Amérique)

2001
Angèle Prince retrace la descendance des enfants de Pétrus en Illinois.
Prince, Vincent Dictionnaire des Prince , 21 éd.,2004; rubrique #200 : 55
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PETRUS mis en cause dès 1864
Pierre Prince décède dans le canton de Ham-Nord le 22 février 1863, probablement à l'endroit appelé aujourd'hui Notre-Dame de Ham, car c'est là qu'il avait maison, moulin et bureau de poste. Même s'il avait quitté Princeville depuis quelques années, son souvenir était tel qu'il fut inhumé dans l'église de Princeville . Quelques jours plus tard, le mercredi 2 mars, toujours à Princeville, « le conseil municipal passait une résolution invitant les citoyens à prendre le deuil pendant quinze jours. Le contenu de ladite résolution fut par ailleurs publié dans Le Courrier du Canada, L'Ère Nouvelle, Le Défricheur et Le courrier de Saint-Hyacinthe. »
C'est dire que beaucoup de personnes ont été invitées à partager cet événement.

La même année, en 1863, paraît une nouvelle revue mensuelle, Le Foyer Canadien dans laquelle l'abbé Charles Trudelle, curé de St-Calixte de Somerset (Plessisville) de 1850 à 1856, publie un long article de 42 pages sur « Les Bois-Francs ». Dans le même tome, débute en feuilleton l'histoire romancée d'un pionnier défricheur « Jean Rivard » écrit par Antoine Gérin-Lajoie. Ce roman avait été publié la première fois en 1862.

L'année suivante, en 1864, la revue publie ceci: « Mais dans la vue de démontrer que les succès en apparence si merveilleux de Jean Rivard n'ont rien d'invraisemblable, nous donnerons, en terminant, de courtes notices biographiques sur quelques-uns de nos défricheurs canadiens, notices que nous devons pour la plupart à l'obligeance de quelques amis auxquels nous offrons ici nos remerciements. »

Et ici suivent les notices édifiantes sur les pionniers Michel Boisvert (Grantham), Célestin Boivin (Lac St-Jean), Antoine Boyer (canton d'Auckland), les frères Boudreau (Orford), Blaise Comete (Hereford), Félix Connolly (Wickham), Étienne Duquette (Hereford), Ludger Fauteux (Auckland), Louis Harvey (Chicoutimi), Noël Hébert (Ste-Sophie d'Halifax), M. Lavallée (Lacolle), Pierre Lestage (Hereford), Marguerite Maltais (Rivière aux Sables), Théophile Paquette (Hereford), Pierre Prince (fondateur de Princeville), Louis Richard (Stanfold), Léonard Robert (Auckland).

Sur les dix-sept notices publiées, seul le nom de J. B. Champeaux , prêtre, revient sept fois à des endroits différents, à la fin de trois notices sur des pionniers du canton d'Auckland et quatre sur des pionniers du canton de Hereford (St-Venant-de-Paquette aujourd'hui, ville située à l'ouest de Sherbrooke). Les notices de Pierre Prince et Louis Richard qui nous concernent n'ont pas de signataire. Alors, qui pourrait être cet "ami" qui préfère l'anonymat?
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P.7 Se peut-il que suite au décès de Pierre, un Prince de St-Grégoire ou d'ailleurs ait eu une fierté légitime et irrépressible de faire connaître une émule de « Jean Rivard »? A ce Jean Rivard colon modèle proposé à toute une génération, ajoutons l'indice suivant : « L'abbé Octave Doucet, premier missionnaire et curé de Rivardville, d'après M. l'abbé Roy, c'est M. l'abbé Joseph (sic) [Jean] Octave Prince, un des compagnons d'étude de Gérin Lajoie ». Ce héros est le neveu de Pierre Prince : né à Saint-Grégoire le 3 juillet 1826, ordonné en 1851, il décède le 6 janvier 1898. Son père François est le frère de notre Pierre. Au décès de ce dernier, il a 38 ans.

Avec le temps, il pourrait avoir accumulé assez d'anecdotes personnelles ou familiales pour parler intimement de son oncle Pierre... Et qui pouvait connaître la faute de Petrus, la situation financière de Pierre et les motifs de son départ pour Ham?. Voilà pour le modèle.

Curé de St-Norbert en 1854-1855, Jean-Octave vient assister le révérend P.H. Suzor curé de St-Christophe le 4 octobre 1855 dans le choix d'un emplacement pour une première chapelle dans la paroisse de St-Paul-de-Chester. Ils se rendent à l'endroit appelé plus tard St-Philippe-de-Chester, à cause de son bureau de Poste, connu aujourd'hui familièrement comme le « coin St-Philippe ». La chapelle construite en 1857 sera située à 4 kilomètres de l'emplacement du futur moulin à scie de Pierre à Notre-Dame-de-Ham. Et c'est un citoyen provenant de Stanfold, Joseph Pellerin, qui donnera gratuitement le terrain que choisit l'abbé Prince comme site de la première chapelle. A la fin d'octobre 1855, alors qu'il y a déjà controverse sur le choix arrêté, l'abbé Prince est nommé missionnaire à l'Avenir, près de Drummondville. Nous connaissons un peu mieux le neveu de Pierre, et nous croyons que plusieurs présences à Princeville lors de baptêmes, mariages, sépultures ou visites ont pu être l'occasion de partager des informations familiales. N'était-il pas aussi curé à St-Norbert, tout près de Princeville, en 1855 ! Et il devait connaître suffisamment tous les dessous de la situation de Pierre pour le conseiller de ne pas quitter Princeville. Cette personne inconnue du Foyer Canadien n'a-t-elle pas écrit : « Plusieurs de ses parents, entre autres ses neveux, M. Louis Richard, et M. Prince, maintenant curé de Drummondville, le prièrent de demeurer avec eux., afin de lui procurer le repos que demandaient son âge et son affliction. » . De plus, cette personne semble en avoir écrit beaucoup plus pour permettre au rédacteur d'en faire une synthèse. Il fallait aussi que ce soit quelqu'un qui connaisse l'existence du Foyer Canadien, et qu'il y soit abonné pour se relire et apprécier sa démarche.... Autant d'indices mais pas une preuve certaine que notre Jean-Octave soit notre auteur anonyme du Foyer. Mais j'aime à le penser.

Le rayonnement de la revue Le Foyer Canadien
Cette revue commence à paraître en 1863. En 1866, elle compte environ 2 500 abonnées au Québec et elle publie la liste de ses souscripteurs : nous en trouvons à Stanfold [Princeville], 2 abonnements : M. Jos. Trudel, étudiant en droit et George Jérémie Pacaud écuyer; à Somerset [Plessisville], 5 abonnements : MM. Trigamme, Théodore Cormier, Cyrille Laurendeau, J. A. Rousseau et mme. veuve D. Lavigne;
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P.8 La revue semble populaire auprès des séminaristes et curés de paroisse, qui comptent « à l'oeil » pour la moitié des abonnés. C'est un bon réseau pour répandre actualité, études et diffuser indirectement, oh! une phrase dans une synthèse épique, la possible faute infamante de Pétrus .... sans droit de réplique!... Agénor Moreau, arrivant de Wotton, deviendra le deuxième curé de St-Paul-de-Chester (1866-1875).

La description de la vie et des déboires de Pierre Prince parue dans le mensuel Le Foyer Canadien étant la source de mes interrogations et de cette recherche, il convient de la présenter ici in extenso:

« Pierre Prince (fondateur de Princeville) »
« Pierre Prince, un des plus célèbres défricheurs des Cantons de l'Est, naquit à Saint Grégoire, district des Trois-Rivières, en 1797, d'un père et d'une mère acadiens pur sang. Dès son enfance il montra beaucoup d'énergie et d'ardeur pour le travail. Quand il fut en âge de s'établir, son père lui acheta une terre dans les concessions de sa paroisse natale. Il y fit de grands défrichements; mais ce n'était pas assez pour son activité brûlante ; il la vendit et acheta la pointe de Vouville, vis-à-vis les Trois-Rivières. Le premier horse-boat qui traversa devant cette ville fut son oeuvre. Il put bientôt revendre cette propriété pour une somme de 1000 Livres avec laquelle il établit un magasin à St. Grégoire où il réussit à attirer presque tout le commerce des Townships de Kingsey, Shipton et Durham. Lui et ses deux frères Joseph et François firent beaucoup à cette époque pour la colonisation de cette partie des Cantons de l'Est.

Cependant Pierre Prince ayant entendu dire par des chasseurs qu'il y avait, à l'Est des Townships déjà établis, de magnifiques forêts de bois francs, ne put résister au désir de les visiter. En les voyant il fut frappé de la richesse du sol et des avantages qu'il offrait à la colonisation. Quoiqu'il fût en voie de prospérité à St-Grégoire, et qu'il n'eut pas besoin de se donner beaucoup de tourment pour vivre puisqu'il n'avait qu'un seul enfant , il résolut de s'enfoncer dans la forêt et d'aller (un des premiers) ouvrir les Bois-Francs.

En 1838, dans le mois de mars, il dit adieu à sa paroisse natale et se fixa sur le lot où est aujourd'hui PRINCEVILLE. Ses moyens pécuniaires lui permirent d'être la providence vivante des pauvres colons. Tous les voyageurs, pauvres comme riches, trouvaient chez lui l'hospitalité. L'ami qui nous écrit ces détails ajoute :
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P.9 « Les premières récoltes qu'il fit sur sa terre étaient fabuleuses; celles de Jean Rivard n'en approchaient pas. J'ai vu un épi de blé de sept pouces et demi pris dans un de ses champs. » Il fut le premier marchand de Stanfold. Ses affaires allèrent si bien qu'au bout de quelques années sa fortune était estimée à $16,000. Cependant des revers vinrent traverser sa vie. Ayant remis son commerce entre les mains de son fils dans lequel il avait une confiance illimitée, celui-ci voulut trop embrasser, fit des pertes considérables, et Pierre Prince s'aperçut bientôt qu'il était ruiné. La terre de Princeville fut vendue pour la somme de $5,200. / Ce fut M. Louis Richard qui l'acheta.

Plusieurs de ses parents, entre autres ses neveux, M. Louis Richard, et M. Octave Prince, maintenant curé de Drummondville, le prièrent de demeurer avec eux, afin de lui procurer le repos que demandaient son âge et son affliction. Mais il répondit qu'il se sentait encore assez d'énergie pour ouvrir une terre nouvelle. Il avait alors 59 ans. Il partit pour Ham, township tout nouveau. Il prit un lot sur une des branches de la rivière Nicolet, où se trouvait une jolie place de moulin. La première année il eut autant de misère qu'un homme peut en endurer; mais deux ans après il bâtissait un moulin à scie qui lui procura une certaine aisance et lui permit de faire de grands défrichements. Trois ans plus tard il construisit un moulin à farine, car les colons avaient de grandes distances à parcourir pour aller faire moudre leurs grains. Il eut bientôt un bureau de poste. Un marchand vint s'établir près de lui, et peu-à-peu l'endroit fit des progrès remarquables. Il ne le baptisa pas cette fois du nom de Princeville, mais d'un nom plus doux pour lui, celui de « L'Espérance ». On dit que l'espérance fait vivre, mais M. Prince était usé par ses grands travaux : il mourut, (en 1863) au milieu des bois qu'il avait tant aimés. Quoique parti ruiné de Princeville, il avait acquis, en six ans de temps, par son seul courage et son énergie, pour une valeur de $6,400, comme nous l'apprend l'inventaire de ses biens. »

Remarquons qu'il n'est pas donné à tous de connaître le bilan financier successoral d'une personne, à moins d'être... un intime!
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PRINCEVILLE 1839-1853 : quelques événements

1797
Pierre Prince , fils de Jean-Baptiste Prince et Rosalie Bourg, est né à St-Grégoire de Nicolet le vendredi 13 Janvier 1797, paroisse de Bécancour.

En 1822,
le lundi 18 février, à l'âge de 25 ans, il épouse Marguerite Pratte, mineure âgée de 17 ans 11 fille de Pierre Pratte et d'Euphrosine Hébert. Il devient agriculteur à St-Grégoire, puis s'occupe d'un traversier (horse-boat) entre St-Grégoire et Trois-Rivières. Il vend tout pour ouvrir un magasin à St-Grégoire comme ( ou avec?) ses frères Joseph et François. Il a deux fils : le premier, Jean-Jérôme, né le 24 octobre 1828, décède le 11 février 1830; le second, Pierre, que nous appellerons Petrus, naît le vendredi premier octobre 1830. Il sera fils unique.
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1839 (P.10)
En mars 1838, Pierre vient s'établir dans le canton de Stanfold. Cette année-là, selon l'abbé Mailhot, Joseph, frère de Pierre, « avait acheté de l'Agent des terres du Gouvernement des Trois-Rivières, le onzième lot du neuvième rang du canton de Stanfold, la moitié ouest pour M. Pierre Prince, la moitié est pour M. Hilaire Richard. M. H. Richard n'a jamais habité ce lot, mais il l'échangea avec son frère, M. Louis Richard, pour un demi-lot à la rivière Nicolet et un lot entier situé dans le onzième rang du canton de Somerset. ». C'est ainsi que Louis Richard devient le voisin immédiat de Pierre.

1841
Le contrat d'acquisition notarié daté du jeudi 8 juillet 1841 nous en apprend un peu plus : Joseph et François cèdent à Pierre leur frère ce demi lot « pour lui tenir lieu d'une partie et avancement de la part ou du demi-tiers que Joseph Prince et François Prince reconnaisent qu'il a droit d'avoir et prétendre dans huit lots et demi de terre que Joseph et François ont acheté en Société dans le township, (...).» Nous apprenons deux choses : de qui et comment Pierre a acquis son demi lot 11, et qu'il a des droits dans huit lots achetés en Société avec ses deux frères. A la fin de l'été, il ouvre un magasin et devient le 3e marchand" de Princeville.

1844
- En 1844, l'épouse de Pierre, Marguerite Pratte, devient la marraine de la cloche de la première église de Somerset (Plessisville).
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1845 (P.11)
Le vendredi 4 avril, « après bien des pourparlers, finalement... », le choix de l'emplacement de la première chapelle de Stanfold se porte sur un lopin situé dans la partie ouest du lot onze du 9e rang appartenant à Pierre Prince. Le vendredi 16 mai, devant le notaire Olivier Cormier du township de Somerset venu à sa résidence, Pierre cède un terrain d'un demi arpent en superficie pour la construction d'une maison d'École et autres dépendances : « - à la charge par les dits commissaires actuels [dont était le notaire François-Xavier Pratte] et futurs de faire admettre gratuitement et à perpétuité à l'École qui se tiendra en la maison à bâtir sur icelui terrain un enfant, celui que le dit Donateur ou ses héritiers ou ayant cause voudront mettre à cette école, pourvu que ce soit un enfant de l'arrondissement. »

Et l'abbé Mailhot d'ajouter: « Cette école se trouvait à peu près vis-à-vis le presbytère actuel (en 1914). Elle fut fréquentée par tous les enfants des alentours, jusqu'en 1854, alors qu'on fut obligé de la faire disparaître parce qu'elle était bâtie sur le tracé même de la ligne projetée du chemin de fer du Grand Tronc. »

Le premier juillet, il y a érection de la Municipalité du Canton de Stanfold. Un détail : les gens de Stanfold (Princeville) devaient aller se faire inhumer dans le cimetière de Somerset (Plessisville). Entre avril et octobre de cette année-là, lors de telles inhumations, il y a un Pierre Prince qui est cité présent en même temps que le « bedeau » de Princeville. C'est peut-être notre Pétrus : il a quinze ans et probablement assez responsable et costaud pour faire le transport et participer -creuser (!)- aux inhumations.

1847
Dans les balbutiements de la mise en place de l'organisation municipale provinciale, cette année-là sont crées 46 Municipalités de Comté dont « ...la municipalité de Drummondville-Arthabaska, englobant des townships ou paroisses de St-Christophe d'Arthabaska, Warwick, Kingsey, Wotton, Bulstrode et quelques autres encore, avec deux élus par paroisse ou township. »
Ce texte provient du livre de Florent Charest.


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Sur le plan religieux, on parle aussi de regrouper en une seule mission celle de Stanfold et de Somerset. C'est grâce aux demandes de Pierre Richard que cette idée est abandonnée. Ceci amènera l'élection le 26 octobre d'un corps de syndics pour voir à l'organisation de la paroisse et l'érection d'une église à Stanfold.

1848 (P.12)
Le lundi 10 avril, Pierre Prince vendra ; aux cinq syndics, dont Louis Richard et Léon Thibodeau, pour la somme de 6 livres, un lopin contenant 8 arpents et demi pour l'érection de l'église.
Le mardi 11 juillet, il y a érection canonique de la paroisse de St-Eusèbe de Stanfold Le dimanche 12 novembre a lieu l'élection du premier corps des marguilliers dont firent partie Pierre Prince, Louis Richard et François Pratte. Louis devint le premier marguillier du banc et Pierre Prince le troisième. C'est ainsi que Pierre devint probablement le premier marguillier du banc à son tour, en 1851.

1849
Le jeudi 11 janvier, il y a bénédiction de la première cloche de l'église de Stanfold. Elle est baptisée « Julie-Esther » probablement en l'honneur de Esther Beaudet, épouse du Fançois-Xavier Pratte, premier notaire établi à Stanfold en 1844 et beau-frère , par sa soeur Marguerite, de Pierre Prince.

1851
Probablement l'année ou Pierre fut le marguillier du banc de la paroisse de St-Eusèbe de Stanfold.

1852
La municipalité du Comté de Drummondville-Arthabaska est divisée en districts avec un nouveau Conseil mis en place le lundi 11 octobre. Chaque canton sera représenté par deux conseillers : Pierre Prince et Louis Richard seront les représentants de Stanfold.
Ce texte provient du livre de Florent Charest.


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Des noms et des signatures
Pierre Prince signe en toute occasion , d'une écriture hésitante et qui semble mal assurée « P. Prince ». Son épouse Marguerite n'a jamais su écrire son nom. Toute les fois que requise, elle fera sa marque (+).

Il en est autrement pour le deuxième enfant de Pierre, devenu fils unique par suite du décès de son frère survenu huit mois avant sa naissance. Il sera baptisé simplement « Pierre », comme son père. En 1847, dès l'âge de dix-sept ans, le fils s'annonce une première fois comme « Petrus ». Il conservera ce prénom lors du baptême de chacun de ses enfants. Entre-temps, il alternera entre Pierre fils et Petrus. Les personnes officielles de l'époque, notaires ou curés, ne semblent pas avoir de difficultés à naviguer de l'un à l'autre lors d'une même cérémonie.

Le samedi 30 avril 1859, dans un acte notarié, alors qu'il vient de Ham, mandaté par son père, pour louer la maison de Princeville au médecin Gosselin, il se fait désigner soudainement comme « Pierre Rémi Prince » et signera des initiales « P.R. Prince », ainsi que presque chaque fois qu'il aura à signer de Pierre Rémi. Au recensement de 1861 dans le canton de Ham, c'est notre Pétrus qui se fait assermenter « Peter Prince », et qui signe son assermentation « Peter R. Prince ». Également, il signera chacune des feuilles du recensement de « P. R. Prince ».

A partir de 1859, Petrus s'ajoute un deuxième prénom. Est-ce tout simplement pour éviter d'être confondu avec son père car tous les deux vivent maintenant dans le canton de Ham? L'usage de Pierre Rémi se généralisera dans les documents qui nous sont parvenus depuis son départ pour l'Illinois en 1870.

Petrus : de marchand à cultivateur (1853-1855)
Pétrus, né le vendredi premier octobre 1830, se marie à 23 ans. Il épouse Esther Corriveau le mardi 4 octobre 1853. Dans l'acte de mariage, il est dit « marchand ». Il travaille probablement au magasin général de son père. Au baptême de son premier enfant « Pierre Ludger » le samedi 29 juillet 1854, il se dit encore « marchand ». Quinze mois plus tard, le samedi 3 novembre, au baptême de son deuxième enfant « Esther Anna », il se dit... « cultivateur »!.

Un nouveau partage des tâches suite à la concurrence des autres commerces? Quelqu'un pour s'occuper de la ferme paternelle? Un choix de vie délibéré? Est-ce durant cette période que s'est produit l'appauvrissement de Pierre, tel que rapporté par l'auteur du Foyer Canadien?

« Ayant remis son commerce entre les mains de son fils dans lequel il avait une confiance illimitée, celui-ci voulut trop embrasser, fit des pertes considérables, et Pierre Prince s'aperçut bientôt qu'il était ruiné. (et affligé, âgé de 59 ans, il partit vers Ham) »

Se basant sur l'âge indiqué, ce départ se situerait donc en 1856, alors que l'abbé Mailhot le situe « vers 1855 », année qui a été retenue et reprise par tous ceux qui ont écrit sur ce départ ou cette arrivée à Ham.

La fortune de Pierre estimée initialement à 16 000$ sera réduite lors de la vente de ses biens de Princeville, à 5 200$. L'auteur du Foyer Canadien , dans son style, laisse entendre que le revers de fortune, peut-être la différence, soit environ 10 000$, peut être imputée au trop gros « embrassement » du fils Pétrus.

Comment, à l'époque, peut-on perdre en un an cette somme? et que peut-on « embrasser » pour cette somme? Voilà la question!

D'autre part, après cette perte, pourquoi vendre pour 5 200$ et quitter Princeville? Et avec 5 200$, à l'époque, Pierre était-il réellement... « ruiné »? à moins de se comparer aux 80,000$ de Louis Richard !!!
Ce texte provient du livre de Florent Charest.


Livre Florent Charest


Et Pierre, pendant ce temps... (p.14)
«Ayant remis son commerce entre les mains de son fils dans lequel il avait une confiance illimitée » ...
Cette phrase laisse entendre que Pierre cède la gérance du commerce à son fils, et que lui fera autre chose et peut-être ailleurs!... Regardons-y de plus près....

1853
Pétrus se marie en octobre 1853. Il a 23 ans et se dit « marchand ».

Le vendredi 16 décembre, à Québec, Pierre achète des marchandises de Hamel & Frères pour l'équivalent de 3 058$, et met en garantie une terre de 150 « arpents », contenant deux maisons, une grange et autres bâtiments. Pour rembourser le crédit avancé, Pierre remet des billets promissoires au montant de la dite somme, les intérêts ayant été ajoutés au montant de chaque billet.

Le jeudi 22 décembre. il est présent chez son beau-frère le notaire François-Xavier Pratte pour signer une quittance.

1854
Le 27 mars. Pierre Prince vend une partie de son lot, une superficie de 3 acres et demi, à la Compagnie du Grand Tronc de chemin de fer du Canada pour 69 livres (345$) dont 150$ pour l'expropriation et 145$ pour les dommages résultant de l'expropriation.
Ce texte provient du livre de Florent Charest.


Livre Florent Charest


Et encore: (P.15)
le 30 mars. Pierre signe deux beaux à rentes perpétuelles devant le notare Pratte (minutes, 933-934), le 5 avril. Pierre signe un crédit notarié pour marchandises avancées à un client (min 946); le 8 avril. Pierre signe un bail à rente perpétuelle (min. 951); le 29 septembre, signature de deux baux à rentes perpétuelles (min 1036, 1037); le 28 octobre, signature d'un bail à rente perpétuelle (min, 1069); le 7 novembre, signature d'un bail à rente perpétuelle (min. 1075); le 8 novembre, signature d'un bail à rente perpétuelle (min. 1077); le 16 novembre, signature d'un bail à rente perpétuelle (min. 1083).

Nous constatons que Pierre est présent régulièrement à Stanfold .

1855
Cette année-là, Pierre est présent pour signer encore des baux les 2 et 28 février (min. 1132,1173); les 4 et 21 mai (min. 1234,1250); le 19 juillet (min. 1285); le 10 septembre, il fait un échange avec un citoyen (min 1285).

Le jeudi 15 novembre, Pierre, qui se dit « marchand de St-Eusèbe de Stanfold », achète de nouveau des marchandises auprès de Masson Thibodeau & Co. de Montréal pour la somme de 3 051$, portant intérêt à 6%. Il engage encore sa moitié sud-ouest du lot 11, qui comporte deux maisons, une grange et autres dépendances.(min.1372.)

1856
Il (Pierre) avait alors 59 ans. Il partit pour Ham, township tout nouveau. - Le Foyer Canadien (1864) t. 2 : 366

Il (Pierre) vendit son demi-lot à Louis Richard, acheta un lopin de terre sur les bords de la rivière Nicolet à Ham-Nord (en 1914, Notre-Dame-de-Ham), y bâtit un moulin et se rendit à sa nouvelle destination vers l'an 1855. » -Mailhot Ch. Ed., op. cit. t.2 34

Pierre, né en janvier 1797, a bien 59 ans en janvier 1856.
Pierre part pour Ham « vers 1855 ». Si on se fie à l'âge, le départ se serait produit en 1856. Pourtant...
Le 2 janvier, Pierre, « marchand de St-Eusèbe-de-Stanfold », muni d'une procuration d'un colon, agit en son nom dans la vente d'un lot. (min. 1395)
Le lundi 26 mai, il signe un bail devant le notaire Olivier Cormier.
Ce texte provient du livre de Florent Charest.


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P.16 Le mercredi 18 juin. Pierre, « marchand ». se reconnait une grosse dette pour marchandises reçues de E. et V. Hudon, marchands de Montréal, pour la somme de 2 617,39$ (min. 1513). Est-ce pour regarnir les tablettes à Stanfold et du matériel pour son moulin à scie de Ham?' . Dans la présente transaction. il met en garantie sa partie du lot 9 du 11e rang. Curieusement, il s'engage à paver cette dette dans quatre mois, soit le 1er novembre suivant !...

Le jeudi 28 août, Pierre est toujours à Princeville où il reçoit par acte notarié la somme de 23.74$. première partie d'une somme obtenue par jugement de Cour contre un sous-contractant du Grand-Tronc. L'action avait été intentée en 1855. La valeur totale du jugement n'est pas mentionnée. (min. 1584)

1857
Pierre doit passer l'hiver à Princeville puisque le mercredi 7 janvier, il signe un contrat notarié avec Cyrille Piché cultivateur de Stanfold et Joseph Piché cultivateur de Chester.

Ces derniers s'engagent envers Pierre « écuyer, commerçant demeurant dans le village de Princeville » à fournir 600 billots presque parfaits de merisier, ayant 7 à 10 pieds de long par 20 pouces et plus de diamètre. « à livrer près du moulin à scie que le dit Pierre Prince possède » dans le township de Ham. Prix payé : 50$ du 100 billots (min. 1692)

Ce contrat nous apprend que Pierre a un moulin déjà construit, probablement débuté à l'été 1856. Aussi est-il plausible qu'à l'été - automne 1855, il ait pu inspecter le lot 20 , en prendre possession. faire dégager l'emplacement et équarrir le bois nécessaire à la charpente!

Le premier moulin à scie du canton de Ham est donc l'oeuvre de Pierre Prince. Ça sciait à l'été 1857 à Notre-Dame-de-Ham.

Le mardi 26 février. Pierre, toujours « marchand de la ville de Princeville », donne quittance notariée pour une somme de 93.75$ pour un autre emplacement vendu. (min. 1741)

Probable qu'à l'été 1857, Pierre soit allé à son moulin à scie pour superviser des opérations de sciage. Puisque ses intérêts semblent toujours à Princeville, il devait avoir des hommes engagés là-bas, avec le matériel nécessaire à l'opération du moulin, étable et chevaux.

Mais le printemps n'a certes pas été de tout repos, car un procès est intenté contre Pierre qui n'a pas fait ses remboursements pour les marchandises reçues. Quoi?..

En effet. les marchands rencontrés antérieurement, V. et E. Hudon de Montréal. Masson Thibodeau de Québec et A. Hamel & Frères de Québec ont fait cause commune et obtenu un jugement totalisant 1466 livres 4 shillings 6 deniers ( 7 210.12$) à se répartir selon leur créance respective. Nous ignorons la date du jugement, mais pour obtempérer, Pierre doit vendre presque tous ses biens de Princeville pour rembourser les dettes contractées en 1853. 1855 et 1856 ! .....
Ce texte provient du livre de Florent Charest.


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P.17 Les points essentiels de cette vente sont les suivants : Pierre, se disant cette fois-ci « cultivateur et capitaine de milice demeurant à Princeville », vend son demi-lot du 11e rang, avec ses trois (3) maisons, deux (2) granges, deux (2) étables et autres bâtisses dessus construites et tous ses baux à rente foncière non rachetable pour l'exacte somme due aux marchands. Cet acquéreur, c'est le richissime Louis Richard, dont la fortune est évalué à 80 000$ à ce moment-là. Peut-être que la vente en bloc à Louis a été plus avantageuse et rapide que de vendre à l'encan ou en pièces détachées? Ou peut-être Louis a-t-il fait un bon coup financier, en obtenant à rabais le tout, étant le seul capable de financer immédiatement le jugement?...

Un élément important est à l'effet que Pierre se réserve une maison pour lui et son épouse, probablement celle qu'il habitait, avec des facilités pour faire pacager deux vaches et un cheval. Au décès du survivant du couple ou s'ils n'habitent plus la maison, elle retournera à l'acheteur Louis Richard.

La vente de 1857
Voici la teneur de la vente notariée, signée le lundi 13 juillet et enregistrée le jeudi 24 septembre 1857.

« Résident Princeville Soussignés présents Pierre Prince cultivateur et capitaine de milice demeurant à Princeville [encore là en 1857], Marguerite Pratt son épouse qu'il autorise bien et dument à l'effet des présentes, lesquelles ont par ces présentes volontairement vendu, cédé, quitté, transporté, délaissé et abandonné maintenant et toujours, promis et promettent solidairement l'un pour l'autre d'eux seuls pour le tout renonçant au bénéfice de droit garanti de tout trouble, empêchement quelconque, à Louis Richard, écuier, marchand, demeurant à Princeville acceptant acquéreur ses biens pour lui, savoir:

1 - partie du village de Princeville qui formait autrefois la partie S-O du lot no 11 (onze) du 9e rang de la paroisse St-Eusèbe de Stanfold contenant 100 acres de terre plus ou moins en superficie, prenant à la ligne qui divise le village Princeville du 8e rang de la paroisse St-Eus. de Stanfold et derrière à la ligne qui divise le 10e rang de la paroisse et du village Princeville joignant du côté N-E au dit acquéreur [Richard] et l'autre côté S-O au 12e lot, avec 3 maisons, 2 granges, 2 étables et autres bâtisses dessus construites,

sauf à distraire du dit 1/2 lot de terre le terrain de la Fabrique de la dite paroisse de St-Eus. de Stanfold, le terrain occupé par la Co. Grand Tronc du chemin de fer Canada et aussi tous les emplacements que le sieur vendeur a loué ou baillé à titre de rente foncière non rachetable, de tous lesquels terrains et emplacements du sieur acquéreur n'exige aucune autre mention ni description d'ici eux.

2:-Autre terrain situé dans Princeville, de forme triangulaire par devant rue St-Jacques, allant se terminer intersection rue St-François-Xavier de l'emplacement de François Sylvestre fils, joignant un côté ouest à la rue St-François Xavier et l'autre côté S-O à Antoine Painchaud, François Sylvestre fils,
à distraire du dit terrain l'emplacement de Pierre Richard et tous les autres faisant partie du dit terrain occupés et possédés par et en vertu de baux à rente foncière non rachetable desquels terrains et emplacements le dit acquéreur n'exige pas autre mention et description.
Ce texte provient du livre de Florent Charest.


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(p.18 ) Se réservent les dits Sieur et Dame vendeurs pendant leur vie durante et sans payer aucune indemnité à l'acquéreur, la jouissance et l'usufruit d'un terrain faisant partie de la terre en premier lieu désignée contenue dans les limites suivantes: prenant par devant où il a 280 pi. de front à la rue St-Louis, par derrière où il y a 316 pi. de large à la terre au 1er lieu désigné, joignant à la ligne N-E qui a 28 pi. de longueur, partie à la dite terre et partie à François-Xavier Pratte , dans la ligne S-O 260 pi. de long encore à la dite terre en 1er lieu désignée avec la jouissance leur vie durant de la maison dans laquelle ils résident et autres bâtiments. Sur le dit terrain réservé, à distraire de celui de la partie de l'emplacement du notaire soussigné qui y est incluse et à charge par le vendeur de clore à leur frais le dit terrain.

Il est expressément convenu qu'après le décès du survivant des dits vendeurs, si le dit acquéreur se trouvait forcé de vendre la terre ci-dessus et par lui acquise ou si un de ses enfants s'y établissait, le dit survivant de livrer possession au dit acquéreur du terrain , la maison et autres bâtisses.

RÉSERVÉ par les vendeurs pourvu que l'acquéreur mette le dit survivant en possession d'une maison de la grandeur de celle de dans laquelle les vendeurs ont tenu leur magasin.

Sur la terre en premier lieu désignée avec emplacement ordinaire et laquelle maison le dit acquéreur sera tenu de faire faire à ses frais et la mettre propre et convenable pendant et durant la vie du survivant pourvu que ce dernier habite la maison et lequel emplacement le survivant sera tenu de clore à ses frais.

AUX vendeurs ce que ci-dessus vendu appartient pour l'avoir eu par bons titres de propriété qu'ils ont remis à l'acquéreur, dont quittance.

Sera tenu l'ACQUÉREUR de paccager sur la terre en premier lieu désignée pendant la vie durant des vendeurs et dans le même paccage qu'il paccagera ses animaux ou un autre bon pâturage 2 vaches et 1 cheval qui appartiennent aux vendeurs.

(...) [ici, voir l'Annexe E pour la liste des baux inclus dans la vente] [ ils totalisent 49 livres 3 shillings par an, soit 245,75$ ou l'intérêt d'un capital de 3 500$ à 7%]

- Cette vente est faite pour 1422 Livres 4 schellings 6 deniers [7 105$] à verser à

(A°)- Victor Hudon, marchand de Montréal la somme de 532 Livres 7 deniers "en capital, intérêts et frais d'un jugement rendu contre le dit vendeur par la Cour Supérieure pour le Bas-Canada siégeant à Montréal dans le district de Montréal, à la poursuite de la ci-devant Société, entre le dit Victor Hudon et Ephrem Hudon en la dite Cité de Montréal et ailleurs sous les noms et raisons de E.&V. Hudon,

(B°)- la somme de 674 Livres 18 chellings 6 deniers à Joseph Wilfred Antoine Raymond Masson, Jean-Baptiste Bruyère, Henri Thomas de la Cité de Montréal, et de Isidore Thibodeau de la Cité de Québec, faisant commerce ensemble à Québec sous le nom de Masson Thibodeau & Compagnie

(C°) la somme de 213 Livres 3 chellings 5 deniers à A. Hamel & Frères, marchands en Société à Québec, étant pour balance tant en capital que des intérêts d'une obligation que leur a consenti le dit vendeur par devant le notaire Joseph Petitclerc à Québec le 15 décembre 1853

- En garantie [de payer A+B+C] l'acheteur [Louis Richard] hypothèque tout ce qui est présentement vendu.

Ce texte nous donne beaucoup d'informations.
Premièrement, à l'aide des baux, nous savons les dates auxquelles Pierre Prince est chez son beau-frère le notaire Pratte, donc toujours présent à Princeville.
Deuxièmement, il se dit marchand de Princeville au moins jusqu'en février 1857, ce qui ne l'empêchera pas de vouloir faire opérer son moulin au retour des beaux jours.
Troisièmement, que depuis son premier gros achat en novembre 1853, puis son deuxième en novembre 1855 et finalement son troisième en juillet 1856, Pierre semble n'avoir payé que les intérêts sur les sommes dües. Alors, où serait allé l'argent des marchandises vendues?
Ce texte provient du livre de Florent Charest.


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Quatrièmement, rappelons que Pétrus est cultivateur au moins depuis le baptême de sa fille Esther Anna le 3 novembre 1855. Donc il n'est pas en cause dans le deuxième achat notarié qui survient le 15 novembre suivant, ni le troisième de juillet 1856. Et que si faute il y a eu de la part de Pétrus dans le magasin général de son père , ça ne peut concerner que les suites du premier achat pour lequel les marchandises étaient toujours tangibles!.. Et pourtant, le crédit de Pierre semble intact!...

Pierre est toujours présent à Princeville. Il rencontre régulièrement son beau-frère notaire dans le bureau de ce dernier. Il croise tous ceux qui ont un bail avec lui sans parler de l'époux de sa nièce Hermine, Louis Richard. Pierre demeure au coeur du village, entouré d'une nombreuse parenté « Prince » vivant au village ou les environs. Quelle faute aurait pu commettre Pétrus et que personne n'aurait pu prévenir ou informer Pierre, ne serait-ce que Louis Richard et le notaire Pratte qui devaient avoir beaucoup d'antennes dans Princeville et le canton de Stanfold?

Faudrait-il retourner le problème et se demander ce que Pierre a fait de l'argent provenant de la vente des marchandises? A-t-il trop misé sur la venue du chemin de fer? Pourquoi ne pas avoir emprunté de Louis Richard ou hypothéqué lui-même son lot du 11e rang et les bâtisses dessus érigées? Pourquoi refuser de payer les factures et attendre un jugement de Cour?

D'une fortune initiale de 16 000$, Petrus en aurait perdu 10 000$ et Pierre juste 6 000$? La vente des biens a rapporté 7 105$ incluant les baux dont les intérêts valent un capital de 3 500$ à 7% En d'autres mots, Pierre Prince, en juillet 1857, n'a plus un sou !...

Autant affirmer que des événements et circonstances encore inconnus, et pas seulement attribuables à Pétrus, ont conduit Pierre Prince à la faillite à Princeville.

Je ne crois pas que les frais du moulin du canton de Ham soient en cause. Les quelques centaines de livres, peut-on avancer la somme de 1 000$? pour quelques engagés et du matériel pour le moulin, sur deux ans, semblent mineurs en regard des sommes disparues. Et Pourquoi Pierre n'a-t-il pas vendu ses initiatives de Ham pour sauver probablement ce qui était la prunelle de ses yeux et sa légitime fierté: ses biens de Princeville? Cette faillite a dû être retentissante !!

Quelle faute a commis Petrus alors que tous les biens sont au nom et contrôlés par Pierre? Où plus probable... quelles fautes a commis Pierre?

Et tout ceci n'est certainement pas passé inaperçu des gens de Princeville. A l'instar d'un certain « chaînon », où se trouve l'information manquante et de quelle nature est-elle?

Trois mois après la vente de Pierre à Louis, le jeudi premier octobre 1857, c'est Petrus qui vend son lot à Émilie Langie veuve Grant pour une rente à continuer à être versée à Louis Richard (min. 1857). Est-ce que Pétrus était sur un lot ayant déjà appartenu à son père et qui a été transféré à Louis Richard? Peut-on déduire que la situation financière de Petrus était égale aux autres colons pour avoir un lot au moyen d'un bail à rente! Et avec l'hiver qui approche, où ira-t-il avec épouse et trois enfants? vivre chez ses parents Marguerite et Pierre, part-il s'installer à Ham pour surveiller le moulin en hiver?
Ce texte provient du livre de Florent Charest.


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1858
Après la vente de ses biens à Louis, qu'à fait Pierre? Parti pour quelques mois à Ham? Marguerite a-t-elle suivi dans cet arrière pays en forêt? L'emplacement de Pierre est éloigné d'environ trois kilomètres du grand chemin St-Philippe qui traverse le canton et se trouve pratiquement dans un cul-de-sac à cause de la rivière Nicolet.

Pierre est revenu passer l'hiver 1857-1858 à Princeville. Le mardi 26 janvier, toujours « marchand demeurant dans le village de Princeville », il vend à Richard Moorson Harrison la moitié nord-ouest du lot 25 dans le 12 rang, contenant 100 acres , pour 25 livres, soit 125$ ou 1,25$ l'acre (!) (Pratte min. 1928). Pierre se dit donc toujours résident de Princeville et que curieusement, se dit encore « marchand ». Tire-t-il son titre de ses activités à Princeville ou de ses activités du moulin de Ham?

Nous tirons de cet acte la preuve qu'il restait encore quelques biens à Pierre après sa vente à Louis Richard. Est-ce un reliquat de la part de Pierre dans la Société constituée il y a plus de quinze ans avec ses deux frères, part estimée au demi-tiers (un sixième?) de huit lots et demi de la Société?

C'est la dernière transaction foncière trouvée qui implique Pierre à Princeville.
L'état des chemins en hiver étant ce qu'il était à l'époque, nous osons affirmer que c'est
probablement qu'au retour des beaux jours, qu'il quitte définitivement Princeville pour le township de Ham. La saison du sciage est commencée.

Regardant les événements de ces deux dernières années, pouvons-nous parler réellement « d'un exil ».

Et le lundi 20 septembre, probablement au cours d'une visite occasionnelle, Pierre Prince est parrain à Princeville, avec Delphine Prince, d'un enfant de Raphaël Richard, meunier et d'Élodie Prince.

PIERRE déménage à HAM
Le canton de Ham a été érigé en 1807.

L'expression « municipalité du canton de Ham-Nord » apparaît en 1856, « probablement pour la différencier de la municipalité de Ham-Sud », pour un an. En 1857, le gouvernement force deux territoires contigûes : le canton de Ham et le canton de Ham-Sud, ce dernier canton étant une bande de terrain entre les cantons de Ham et de Weedon [Vézina, op. cit. :17) à faire une seule et unique municipalité dont j'ignore le nom. L expression « municipalité du canton de Ham-Nord » ressuscitera en 1864 - Pierre est décédé en 1863- pour être conservée jusqu'à aujourd'hui.
Ce texte provient du livre de Florent Charest.


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Annexe D Les minutes du notaire Frs.-Xavier Pratte
- Réf : Répertoires des notaires F.-X. Pratte et Olivier Cormier (oc)
Liste des baux mentionnés dans l'acte de vente du 13 juillet 1857 - Remarques :
1- Les notaires commencent à numéroter leurs minutes vers 1848.
2- Des baux figurent dans la vente de 1857 mais pas dans le répertoire du notaire Pratte !.
3- Curieux les actes de Pierre après la vente de juillet 1857

Minute Date Nature (impliquant Pierre Prince) Fonction
1842,04,12 Quittance à Moïse Fournier oc
1843,06,10 Procuration à Joseph Prince oc
1845,08,08 Protêt envers François hould oc
1845.05.16 Donation aux Commissaires d'École oc
1846,03,27 Partage Pierre Prince et François Prince
1847,04,19 Oblig. par Joseph Girouard à Pierre Prince
1847,11,22 Transport par Joseph Girouard à P. Prince
25 1848,03,04 Quittance à Joseph Labonté
152 1849,02,10 Obligation par Hilaire Chartier
187 1849,03,27 Bail à Valère Houle huissier
249 1849,11,05 Quittance à N. Godette
295 1850,03,01 Signification à James Barlow
326 1850,04,08 Cautionnement aux commissaires d'Écoles
552 1851,03,10 Quittance à Charles Cormier oc
467 1851,03,15 Procuration par Prisque Bourassa
618 1851,08,04 Vente à Frs.-Xavier Pratte notaire oc
619 1851,08,04 Bail à Frs.-Xavier Pratte notaire oc
617 1851.08.04 Vente à Pierre Richard oc
574 1852,01,12 Transport par Félix Girouard
576 1852,01,17 Bail à F. X. Beaudette forgeron
944 1853,10,03 Contrat de mariage de Petrus et Esther oc
861 1853,12,22 Quittance à Joseph Houle Houle
923 1854,03,27 Vente à la Cie du Grand Tronc
933 1854,03,30 Bail à Charles Olivier Grenier marchand
934 1854,03,30 Bail à U. Médérick Poisson médecin
1854,04,01 Bail à Octave Hamelle charron
1854,04,01 Bail à Pierre Morin forgeron
1854,04,01 Bail à Pierre Mailhot
946 1854,04,05 Obligation par Prisque Langevin journalier
951 1854,04,08 Bail à Damase Laliberté marchand
1036 1854,09,29 Bail à Benjamin Brunelle forgeron
1037 1854,09,29 Bail à Paul Chandonnais huissier
1069 1854,10,08 Bail à Augustin Naud (Félicité Tousignant) cultivateur
1075 1854,11,07 Bail à J. B. Bélanger
1077 1854,11,08 Bail à Félix Chaîné journalier
1083 1854,11,16 Bail à Amable Sicard commerçant
1132 1855,02,02 Bail à Camille Baril
55
Pierre Prince et la faute de son fils, par Florent Charest (Annexe D).JPG
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1173 1855,02,28 Bail à Charles Robitaille
1234 1855,05,04 Bail à Charles Prince commerçant
1250 1855,05,21 Bail à Charles Robitaille commerçant
1285 1855,07,19 Bail à Louis Richard
1332 1855,09,10 Échange avec François Sylvestre
1372 1855,11,15 Obligation à Masson, Thibodeau & Cie
1395 1856,01,02 Promesse à Léon Pépin cultivateur
1856,02,28 Bail à Charles Robitaille commerçant
1494 1856,04,30 Bail à James Huston marchand
1856,05,06 Bail à Geo. Jér. Pacaud (un premier bail) avocat
1856,05,06 Bail à Geo. Jér. Pacaud (un deuxième) avocat
1612 1856,05,26 Bail à Geo. Jérémie Pacaud avocat oc
1513 1856,06,18 Obligation à E. J. Hudon, de Montréal marchands
1546 1856,07,24 Quittance à Elz. Héon
1566 1856,08,18 Bail à Paul Bourque
1580 1856,08,26 Bail à Calixte Morissette forgeron
1584 1856,08,28 Transport de Jackson & Cie contradeurs
1692 1857,01,07 Entreprise de Cyrille Piché (billots) bucherons
1741 1857,02,26 Transport de Isaac Fréchette cultivateur
1800 1857,06,12 Bail à Thomas Filteau ferblantier
1821 1857,07,13 Vente à Louis Richard marchand
1857,08,08 Bail à Sévère Paul Bourque charron
1570 1857,08,26 Bail à Évang. Lavigne cultivateur
1857,08,26 Bail à Calixte Morissette forgeron
1853 1857,10,01 Vente à E. L. veuve Grant (par Petrus)
1928 1858,01,26 Vente à R. M. Harrisson, de Qc commerçant
2347 1859,04,30 Bail à H. L. St-Germain (par Petrus)
2550 1860,03,26 Transport à Louis Richard (par Petrus)
2853 1861,09,25 Vente par Petrus à Joseph Chabotte cultivateur
1863,01,30 Testament Pierre P. Not. Théo. Côté, Arthab. tc
3752 1864,01,24 Cession par Marguerite Pratte à Louis Richard
4545 1868,05,12 Vente par Louis Richard à Petrus (l0e rg.)
4742 1869,06,11 Vente par Petrus à Louis Richard (l0e rg.)
à Arthabaska, 2 abonnements : M. Ch. Marchand et Théophile Côté, Notaire Public; à Drummondville, J.O. Prince, prêtre curé; à Nicolet, Théophile Sicard de Carufel et Agénor Moreau ecclésiastiques; à LaRochelle (St. Grégoire) mme Cyrille et mm. Joseph et Jean-Charles Prince. pue
Ces textes sont une version incomplète du livre de Florent Charest.

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Pierre Prince, livre 150iem, p.43.JPG Livre 150e
Pierre Prince (1797-1863)

Pierre Prince est celui en l'honneur de qui le nom de Princeville a été donné en 1856. Établi dans le canton de Stanfold en 1839, il en fut le troisième marchand. Après plusieurs années de prospérité, son commerce, sous la direction de son fils Pétrus Prince, con­nut des difficultés qui auraient amené M. Prince à s'exiler à Notre-Dame-de­Ham où il mourut en 1861 Son corps fut inhumé à Princeville.

Pierre Prince, comme en font foi les témoignages de l'époque, était des plus appréciés par ses concitoyens. On dit de lui qu'il s'intéressait à tout et qu'il avait le souci du bien-être de la collec­tivité. C'est du reste pourquoi nous le retrouvons impliqué dans l'ensemble des activités de l'époque : vie politique, vie paroissiale et éducation.

Le 2 mas 1863, à la suite de son décès (22 février 1863), le conseil municipal passait une résolution invitant les citoyens à prendre le deuil pendant quinze jours. Le contenu de ladite résolution fut par ailleurs publié dans Le Courrier du Canada, L'Ère Nouvelle, Le Défricheur et Le Courrier de Saint­Hyacinthe. En voici un extrait :

Que par les hautes qualités qu'il pratiqua comme citoyen et par son zèle à promouvoir les intérêts de la colonisation, M. Prince a bien mérité de ses citoyens [ ... ] leurs regrets et leur reconnaissance...

Mentionnons en terminant que M. Prince exploitait son commerce au 35 de la rue Saint-Jean-Baptiste Sud. Au moment de construire la première chapelle, il avait cédé le terrain néces­saire pour la somme symbolique de 6 louis, soit un peu plus de 20 dollars.
Livre 150e p.43.

Livre 150e
Dans cette maison il y a eu 2 messes pour malades et 20 baptêmes. Pour le détail des propriétaires de la maison vous devez aller dans la section 'Rue et vue aérienne'.

Abbé Denis Marcoux, et maison de Pierre Prince, et Louis Richard, 19-DIV-061, p.45.JPG
Livre 19-DIV-061
M. Pierre Prince cède un terrain pour l'église, 19-DIV-061, p.57.JPG Livre 19-DIV-061
Maison Pierre Prince, 19-DIV-060, p.284.JPG Livre 19-DIV-060
Louis Richard et Pierre Prince, 2e et 3e marchand, 19-DIV-061, p.52.JPG Livre 19-DIV-061
Pierre Prince et le nom de Princeville aussi Louis Richard, 19-DIV-061, p.33 et 34.JPG Livre 19-DIV-061
Pierre Prince, croix sur son terrain, 19-DIV-061, p.55.JPG Livre 19-DIV-061
Pierre Prince, généalogie, 19-DIV-061, p.382.JPG Livre 19-DIV-061
Maison Pierre Prince.jpg Disque patrimoine
La boulangerie de Fernand Lemieux, une dépendance sera tenu dès 1928, par Antonio Thibeault.
Faire "Ctrl" et "+" pour agrandir le texte. Dans le texte de gauche on retrouve les noms de
Pierre Prince,
Léon Pépin,
Frank Pépin,
Louis-Joseph Gravel,
William Wilson,
Louis Richard,
Narcisse Pelletier,
Joseph-Henri-Lemaire Germain,
Albert Bussière,
Fernand Lemieux,
Antonio Thibault,
J-Onésisphore Pépin,
Alcide Pépin,
Joseph Carignan.


Maison 23, 31 et 35 St-J-Bpt sud, PABF p.105.JPG
Maison 23, 31 et 35 St-J-Bpt sud, PABF p.106.JPG
Livre P.A.B.F. 05-FGN-036
Maison 23, 31 et 35 St-J-Bpt sud, PABF p.106 (suite).JPG Livre P.A.B.F. 05-FGN-036

Rassemblement des Prince
Histoire des familles Prince, 1995, LB19-P106.JPG LB G.-P N.
Origine des familles Prince, 1994, LB18-P51.JPG LB G.-P N.
Les familles Prince, 1994, LB18-P0D (2).JPG

Les familles Prince, 1994, LB18-P0D.JPG
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Les Familles Prince, 1995, LB19-P45.JPG LB G.-P N.
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Rassemblement des Prince, 1995, LB19-P155.JPG
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Rassemblement des Prince, 1995, LB19-P157.JPG LB G.-P N.




Mise à jour le 30 nov. 2019.